ÉDITO

20 adages boursiers décryptés pour une rentrée zen… !

« Les fluctuations des cours boursiers à court terme et la valeur de l’entreprise sont deux univers complètement différents… »

L’offre et la demande, et donc l’évolution du cours de Bourse d’un titre, ne dépendent pas toujours du dernier rapport d’analyse financière publié par un courtier ou une banque… Ce serait négliger la composante psychologique de l’investissement boursier parfois mis en lumière par l’analyse technique.

« Les Bourses ne traduisent pas l’état des économies, mais la psychologie des investisseurs… »

Une entreprise très rentable et peu endettée n’a pas toujours la faveur des investisseurs. Il faut parfois agir sur des préceptes moins tangibles tels que l’image de l’entreprise pour séduire les actionnaires. Une mauvaise communication financière peut avoir des effets désastreux pour l’évolution d’un cours de Bourse.

« Le marché à toujours raison (mieux vaut avoir tort avec le marché que raison tout seul)… »

Essayer d’investir dans un sens contraire à celui de la tendance est très dangereux. Par extension, il est parfois plus important de comprendre comment une information va être perçue par le marché plutôt que d’en retirer la substantifique moelle.

« Sell in May and go away… »

De l’anglais, vendre en mai et s’en aller. Même si celui-ci est discutable, il est toujours préférable de solder ses positions, puis de partir en vacances plutôt que de s’en aller sans pouvoir ni surveiller ni intervenir sur le marché.

« Don’t fight the FED… »

De l’anglais, ne pas se battre contre la FED. Les décisions de la Réserve fédérale américaine sont les plus suivies par les investisseurs. Elles sont souvent à l’origine de mouvements importants en bourse. Se positionner sur le marché dans un sens contraire à celui qu’induit une information publiée par la FED est très dangereux.

« Go with the Flow… »

De l’anglais, aller avec les flux. Cela signifie que les volumes présagent d’une tendance qui peut être intéressante.

« Acheter la rumeur, vendez la nouvelle »

Lors de la publication d’une information par une entreprise dans le cas d’une OPA ou de résultats trimestriels, il est souvent trop tard pour se positionner. Mieux vaut acheter lorsque l’on pressent une rumeur et vendre lorsqu’elle est confirmée.

« Il faut acheter au son du canon et vendre au son du violon… »

Certaines entreprises profitent de l’augmentation des budgets alloués à la défense lorsque éclate un conflit. Il ne faut pas oublier par la suite de vendre lorsqu’il arrive à son terme.

« Mieux vaut se couper la main que perdre le bras… »

Solder une position en perte tout de suite plutôt que d’attendre pour vendre plus tard avec un risque supérieur : celui de voir sa position perdre davantage. Ce principe est particulièrement vrai sur le marché des warrants car le temps joue parfois contre l’investisseur.

À suivre…

Très bonne lecture !
Thibaud Renoult

Société Générale Produits de Bourse, 19 septembre 2024

STRIKE 260

CHIFFRES CLÉS

50 points de base

C’est la baisse du taux directeur de la Federal Reserve annoncée par Jerome Powell en septembre. Ce « Jumbo Rate Cut » va à l’encontre du rythme « classique » par tranche de 0,25 % auquel la Banque Centrale nous a habitué. Cette baisse soudaine vise à relancer l’économie qui montre des signes d’essoufflement.
Source : Market Map

279 Mds$

C’est le montant de la baisse de capitalisation boursière à laquelle Nvidia a fait face durant la séance du 3 septembre 2024. C’est un triste record que la multinationale aurait bien préféré éviter ! Elle détrône le précédent record détenu par Meta, survenu en 2022.
Source : Market Map

-1,35 %

C’est la chute du taux des obligations américaines à 10 ans, passant de 5 % à 3,65 % en moins d’un an. Les taux des 10-years bond diminuent lors des pics de demande car leur prix augmente, cela indique une perte de confiance des investisseurs qui préfèrent investir à un taux dit « sans risque » plutôt que sur le marché. Cela peut être un signe avant-coureur de récession.
Source : Market Map