ÉDITO
En l’absence de rallye de fin d’année, aurons-nous un « January Effect » ?
À peine sommes-nous sortis de la traditionnelle réflexion entourant la potentielle venue d’un « rallye de fin d’année » – et en l’occurrence, cela n’a pas vraiment été le cas sur celle qui vient de se terminer – que le temps est maintenant aux publications des perspectives 2026 par les chroniqueurs et spécialistes des marchés. Nous ne dérogeons pas à la règle : vous trouverez en dossier central du Magazine Strike celle du Chef économique et stratégiste Société Générale Private Banking. Mais avant 2026 et à plus court terme, savez-vous qu’il existe une théorie boursière sur les mois de janvier ? Le « January Effect ».
Observé pour la première fois entre 1927 et 1942 par un économiste et banquier américain, Sidney B. Wachtel1, puis documenté par Mickael S. Rozeff and William R. Kinney Jr. en 19762, « l’effet janvier » permettrait aux actions de surperformer pendant le premier mois de l’année, comparativement au reste de l’année et plus particulièrement, d’après eux, les actions de plus petite capitalisation.
Pourquoi ? Parce que les petites capitalisations, moins liquides, seraient susceptibles de davantage souffrir de pressions vendeuses en fin d’année, pour des raisons fiscales, pour après potentiellement bénéficier de pressions acheteuses cette fois, quand les vendeurs de fin d’année se repositionneraient à l’achat…
Mais ce qui était vrai jusqu’aux années 80 ou 90 l’est beaucoup moins dans l’histoire contemporaine. La démocratisation des investissements boursiers vers les investisseurs particuliers, le trading électronique, algorithmique (…) tendent à améliorer l’efficience des marchés financiers et ce type d’arbitrage saisonnier ne semble plus être possible… En effet, à 0,34 % de hausse moyenne de l’indice S&P 500 sur les 30 dernières années3, le mois de janvier n’est qu’à la 7e place des mois les plus performants, loin derrière le trio de tête composé des mois de novembre, avril et octobre.
Avec nos meilleurs vœux de réussite en bourse pour 2026 !
Thibaud Renoult
Société Générale Produits de Bourse, 23 décembre 2025
1. Sources : The Journal of Business of the University of Chicago.
2. Sources : Journal of Financial Economics, 1976.
3. Sources : Bloomberg.
“Surperformer pendant le premier mois de l’année comparativement au reste de l’année”
STRIKE 274
CHIFFRES CLÉS
C’est en points le niveau record atteint par le S&P 500 le 11 décembre à la clôture. Ce rebond a été porté par la décision de la Fed de mettre fin au resserrement quantitatif, de réviser à la hausse ses prévisions de croissance et de réduire son taux directeur à 3,50 – 3,75 %.
Source : Zonebourse
C’est en milliards de dollars la valorisation qu’OpenAI viserait lors de sa prochaine levée de fonds. Le créateur de ChatGPT espère lever jusqu’à 100 milliards, soit une hausse de 50 % par rapport à sa valorisation d’octobre estimée à 500 milliards.
Source : Reuters
C’est la chute enregistrée par le cours de l’action Oracle depuis son plus haut du 10 septembre. Le groupe, engagé dans un pivot stratégique vers le cloud et l’IA, cristallise les inquiétudes des investisseurs face aux retards dans ses projets de centres de données et au retrait de partenaires financiers comme Blue Owl.
Source : Bloomberg



