LE BRENT

La baisse de la demande pèse sur les cours

Le calme de l’été a laissé place à l’agitation de la rentrée, entraînant quelques secousses sur les cours des marchés pétroliers. La volatilité est effectivement montée d’un cran avec les inquiétudes encore et toujours liées à l’appréciation de l’état de la demande mondiale.

Les hostilités ont été lancées par l’OPEP, plus particulièrement par l’Arabie Saoudite, qui a abaissé les prix de vente officiels de son brut, envoyant par conséquent un message négatif au marché. Le cartel, qui fête ses 60 ans, s’est par ailleurs montré pessimiste dans ses prévisions de la demande pour 2020 et 2021. Dans sa dernière note, sa prévision de l’évolution de la demande a été révisée en baisse de 0,4 mbj (millions de barils par jour) pour atteindre 90.2 mbj cette année et 96.6 mbj l’année prochaine. L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) leur a emboîté le pas puisque l’Institution a également revu à la baisse sa prévision de demande, en abaissant son modèle de 200.000 barils à 91.7 mbj. Tous les prévisionnistes s’accordent sur le même point, à savoir que la recrudescence des cas de coronavirus dans le monde entraînera moins de déplacements, plus de télétravail et in fine, moins de consommation pétrolière. La hausse de la production de l’OPEP+ intervient ainsi dans une conjoncture morose, ce qui suscite, à juste titre, des interrogations quant à la capacité du marché à s’équilibrer dans les prochains mois. Tous les regards se braquent ainsi sur l’évolution de la production américaine, durement frappée par la crise sanitaire mais aussi par la saison des ouragans, particulièrement active cette année. Bien qu’un peu plus de 20% de la production issue du Golfe du Mexique est perturbée, l’offre américaine reprend des couleurs en s’approchant une nouvelle fois de la barre des 11 mbj (contre un plus bas inférieur à 10 mbj il y a encore quelques semaines). D’un point de vue graphique, le recul des cours s’est estompé à l’approche des 38.6 USD, correspondant à la moyenne mobile à 20 périodes. Un large trading range semble ainsi prendre forme, borné entre 39 et 46 USD. La neutralité est donc de mise puisque le baril de Brent se négocie au centre de cette zone de prix, à proximité de 42 USD.

Jordan Dufee
© 2020 zonebourse.com, 18 septembre 2020

Cours
au 18 septembre 2020

OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME

Source : Zonebourse

LES DONNÉES RELATIVES AUX PERFORMANCES PASSÉES ONT TRAIT À DES PÉRIODES PASSÉES ET NE SONT PAS UN INDICATEUR FIABLE DES RÉSULTATS FUTURS. CECI EST VALABLE ÉGALEMENT POUR CE QUI EST DES DONNÉES HISTORIQUES DE MARCHÉ.