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« Economy First » aux États-Unis et l’Or noir sous pression

Les répercussions économiques de la crise sanitaire dramatique du Covid-19, très difficiles, si ce n’est impossibles à quantifier pour l’heure, dépendent principalement de la durée des mesures drastiques de la lutte contre le virus, dont le confinement.

Aux États-Unis, pays le plus touché par le virus avec plus de 830 000 cas confirmés et 47 000 décès au 23 avril, les mesures de confinement font débat. En effet, la plupart des États n’ont pas attendu les consignes de la Maison Blanche pour annoncer les mesures de confinement et maintenant, alors que Donald Trump laisse présager un déconfinement début mai, les gouverneurs se montrent une fois de plus moins optimistes.

Le Président des États-Unis souhaite une reprise de l’activité au plus vite, les préoccupations économiques pourraient ainsi primer sur les préoccupations sanitaires. Selon lui, une « grave récession » pourrait être plus meurtrière que le coronavirus dans le pays qui a enregistré plus de vingt-deux millions de nouveaux chômeurs en moins d’un mois.

Cette situation de crise met Donald Trump à l’épreuve dans une période de campagnes électorales. Ce dernier chute dans les sondages face à Joe Biden, vainqueur des primaires
du Parti démocrate.

Du côté des matières premières, le week-end de Pâques a été marqué par un accord « historique » de l’OPEP, dans l’optique d’enrayer la chute des cours du pétrole qui pâtit de la baisse de la demande provoquée par la pandémie du Covid-19. L’accord entre les pays exportateurs de pétrole prévoit une baisse de la production de l’ordre de 10 millions de barils par jour.

Malgré cette réduction de la production, « la plus importante en volume et la plus longue en durée » selon le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo, le cours des contrats à terme échéance mai se sont effondrés un jour avant l’échéance, pour atteindre, pour la première fois de l’histoire, un cours négatif. Ce mouvement baissier a été alimenté par des perspectives économiques très pessimistes et par la quasi-saturation des capacités de stockage aux États-Unis.

Thomas De Oliveira
Société Générale Produits de Bourse