Le propriétaire des marques Zara, Pull&Bear, Bershka et Massimo Dutti réalise l’essentiel de ses ventes en Europe et aux États-Unis. Ce dernier marché, qui pèse près d’un quart des revenus, a été un point faible au deuxième trimestre. La baisse du dollar a réduit le chiffre d’affaires de 4 %. La croissance est restée limitée à 2 %, la plus faible depuis 2018 hors années Covid.

L’environnement reste ainsi délicat : le pouvoir d’achat freine les dépenses discrétionnaires, la concurrence des marques asiatiques à bas prix s’intensifie, les droits de douane obligent certains distributeurs américains à relever leurs tarifs. Dans ce contexte, Massimo Dutti a légèrement reculé. Mais les autres marques font une belle résistance et progressent sur la première moitié de l’année.

Depuis août, la dynamique est nettement meilleure. Les ventes en magasin et en ligne ont progressé de 9 % à taux de change constants entre le 1^er août et le 8 septembre. Les nouvelles collections automne-hiver rencontrent un accueil favorable.

Inditex sort de quatre exercices consécutifs de croissance à deux chiffres. 2025 marquera inéluctablement un ralentissement mais le marché continue de valoriser le titre proche de ses multiples historiques : 22 fois les profits à cinq ans, 24 fois celui à dix ans.

Il faut dire qu’Inditex conserve d’excellents fondamentaux avec une excellente logistique intégrée et une rapide réactivité quant aux évolutions de tendances et aux envies des consommateurs. Un nouveau centre de distribution en Espagne doit encore renforcer cet avantage compétitif. Sur la dernière décennie, ventes et bénéfices ont doublé, preuve d’une profitabilité exceptionnelle par rapport aux concurrents du secteur. Inditex a connu un début d’année difficile mais le groupe a prouvé par le passé sa capacité à rebondir. C’est ce sur quoi parient les investisseurs. Nous sommes positifs sur la valeur avec un prix cible à 55 EUR à moyen terme.

Adrien Chavanne
© 2025 zonebourse.com, 23 septembre 2025