LE BRENT

2021, une année prolifique pour le pétrole

La fin de l’année approche, une période généralement propice à la prise de recul et au dressement de bilan. À cet égard, celui-ci est particulièrement positif pour les prix pétroliers, qui ont progressé de plus de 40 % depuis le premier janvier avec des scores flatteurs pour le Brent (+43,85 %) et la référence américaine, le WTI (+48,60 %).

La reprise économique, synonyme d’une hausse du transport des personnes et des marchandises et davantage de production et de consommation, booste la demande de pétrole brut, qui se remet progressivement du choc pandémique de 2020. En parallèle, l’OPEP+ qui fédère les plus grands producteurs pétroliers du globe, avec en tête de liste, l’Arabie Saoudite et la Russie, a veillé à ce que le marché ne retombe pas dans ses travers du passé, à savoir une surabondance de l’offre par rapport à la demande. En s’efforçant de ne remonter que progressivement sa production, le cartel élargi s’est donné les moyens de soutenir les prix du pétrole, au grand désarroi des puissances dépendantes aux hydrocarbures. Le vent a toutefois tourné en novembre, avec l’apparition d’une nouvelle mutation du coronavirus, le désormais célèbre variant Omicron. Ce dernier augmente d’un cran l’incertitude sur la dynamique de la demande et joue par conséquent les troubles fêtes. Preuve en est, les cours du Brent ont abandonné plus de 10 % depuis leur sommet annuel. L’Agence internationale de l’énergie (IEA) a d’ailleurs révisé à la baisse ses prévisions de demande de 600 000 barils par jour pour le premier trimestre de l’année prochaine en estimant que la consommation de kérosène devrait être affectée par les nouvelles restrictions de mobilité. Une fois n’est pas coutume, l’OPEP se montre plus optimiste à court terme puisque le cartel a relevé de 1,1 million de barils par jour sa prévision de demande sur la même période. D’un point de vue technique, en données hebdomadaires, la tendance de fond haussière a laissé place à davantage de neutralité, en atteste l’aplatissement des moyennes mobiles à 20, 50 et 100 semaines. Les prix sont désormais encadrés par deux bornes bien distinctes à 70 et 76 USD. On pourra ainsi agir dans un sens comme dans l’autre à la sortie de cette zone de consolidation pour viser les sommets annuels à 85 USD, ou bien le prochain support majeur à 65 USD.

Jordan Dufee
© 2021 zonebourse.com, 17 décembre 2021

Cours au 17 décembre 2021

OPINION MOYEN TERM
OPINION LONG TERME

Source : zonebourse
Les données relatives aux performances passées ont trait à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. Ceci est valable également pour ce qui est des données historiques de marché.