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Pourquoi choisir un Warrant dont le Delta est compris entre 30 % et 60 % ?

Tout d’abord, rappelons la définition du Delta : il indique la variation en euros du prix du Warrant pour une variation de 1 euro du sous-jacent. Cet indicateur technique est mesuré en pourcentage, et doit être ajusté de la parité. Afin de visualiser plus facilement ce qu’il représente, prenons l’exemple simple d’un Warrant sur action. Si un Warrant Call sur Total a un Delta de 40 %, cela signifie que lorsque l’action Total gagne 1 euro, le Warrant progresse de 1 euro x 40 %, ce qui équivaut à un gain de 0,40 euro. Si la parité est de 10/1, il suffit de diviser le résultat par 10, soit 0,40/10 ; le Warrant progresse donc de 0,04 euro. Lorsqu’un Warrant est en dehors de la monnaie, il n’est pas rare de voir un Delta faible associé à une élasticité forte. Le produit peut alors sembler intéressant, mais il est surtout difficile à manier à court terme. Il faudra en effet des mouvements très importants du sous-jacent pour voir ses espérances de gain se réaliser. D’autres Warrants permettront de prendre ses gains avec une variation inférieure du sous-jacent parce que leur Delta est supérieur, et donc leur pas de cotation inférieur ! Pour autant, ces produits sont toujours plus risqués qu’un investissement direct sur le sous-jacent.

Inversement, les Warrants ayant un Delta trop important ne sont pas obligatoirement les plus adaptés, car ils n’offrent pas un effet de levier suffisant. En effet, les Warrants dans la monnaie ont un prix qui sera plus élevé. Les variations de fourchette sont donc plus fréquentes du fait du Delta important, mais ces mouvements sont proportionnellement moins grands par rapport au prix du Warrant ; l’élasticité du produit est donc amoindrie. 30 et 60 % sont des repères et ne doivent pas être considérés comme des limites absolues. Un Delta de 25 ou 65 peut être tout à fait valable en fonction de votre profil d’investisseur. Plus le Delta sera faible, plus le rapport risque/rentabilité sera élevé, et inversement.

Comment fonctionne l’ordre « stop on quote » ?

Il existe un type d’ordre spécialement adapté aux transactions sur les produits de Bourse : l’ordre « stop on quote ». En effet, les ordres « stop » classiques passés dans le marché à un certain niveau ne sont exécutés que s’il y a des transactions à cette limite. En cas de faibles volumes échangés, le risque que l’ordre ne soit pas déclenché est alors significatif.

Pour pallier cette faiblesse, l’ordre « stop on quote » se déclenche lui lorsque le cours affiché par le teneur de marché atteint la limite (ou seuil) de prix fixée à l’avance par l’investisseur. Ainsi, il n’est plus nécessaire que des transactions aient lieu au niveau de la limite de l’ordre pour qu’il soit exécuté. Concrètement, votre ordre « stop on quote » apparaît dans le carnet d’ordre du produit dérivé dès lors que la fourchette de l’émetteur atteint ou passe la limite enregistrée. Il s’exécute alors selon les règles habituelles d’Euronext : priorité par les prix puis selon l’ordre d’arrivée dans le carnet.

Il existe deux options pour ce type d’ordre : à seuil de déclenchement ou à plage de déclenchement. Pour les ordres à plage de déclenchement, l’ordre apparaît dans le carnet dès que le niveau est atteint. Cet ordre sera alors exécuté si les cours en carnet, encadrés par la fourchette de l’émetteur, respectent la deuxième limite fixée par l’investisseur. Il y a donc un seuil de déclenchement ainsi qu’un cours limite d’exécution à renseigner lors du passage de l’ordre, ce qui le rend plus sécuritaire que l’ordre « stop on quote » à seuil de déclenchement. En effet, pour celui-ci, l’ordre une fois déclenché s’affiche dans le carnet comme un ordre au marché. Ainsi, il va être exécuté au meilleur prix (à l’achat ou à la vente) ce qui peut être dangereux dans le cas d’un marché très volatile ou d’un produit dont le cours change rapidement. Disponible chez la plupart des courtiers, ce type d’ordre vous permet plus de sécurité et de liberté dans vos stratégies sur les Produits de Bourse.

Pourquoi utilisez-vous dans certains cas des Futures comme sous-jacent ? Que se passe-t-il lorsqu’il arrive à maturité ?

Certains de nos produits ont effectivement comme sous-jacent des Futures, notamment sur les taux, l’énergie ou les matières premières. La raison est assez simple : les Futures sont les instruments les plus liquides et reflètent donc le mieux le prix de ces sous-jacents.

Les Futures comme certains Produits de Bourse Société Générale possèdent des dates de maturité. Lorsque cette date ne couvre pas la totalité de la période de cotation de votre produit, Société Générale effectue un roulement des positions. Le changement intervient le plus souvent quelques jours avant l’échéance du Future.

En pratique, lorsque la liquidité sur le prochain Future est plus importante, l’émetteur effectue le changement de position. Les cours des Futures d’une maturité à l’autre pouvant varier, il faut réajuster automatiquement les barrières et prix d’exercices afin qu’il n’y ait pas d’impact sur le prix des produits.

Comment est déterminé l’écart entre le cours d’achat et le cours de vente sur les Produits de Bourse ?

Comme tous les produits financiers cotés en Bourse, les Produits de Bourse Société Générale ont un écart entre leur cours d’achat et leur cours de vente : la fourchette de cotation ou le spread. Ce spread est nécessaire au market-maker afin de pouvoir réaliser sa couverture suite aux transactions que vous réalisez sur ces produits. Le spread des Produits de Bourse dépend donc en premier lieu de l’écart achat-vente actuel de leurs sous-jacents. Ainsi, les produits indexés sur des actifs ayant une très forte liquidité (donc le spread le plus faible) auront un écart achat-vente plus serré que les produits sur des sous-jacents peu échangés.

La liquidité des sous-jacents peut aussi varier en fonction de l’heure. Ainsi, avant 9 h 00 et après 17 h 30, la liquidité des actions peut devenir plus faible et obliger l’émetteur à augmenter le spread de ces produits.

Comment et pourquoi les barrières et prix d’exercices des Turbos Illimités sont-elles réajustées ?

La particularité des Turbos Illimités réside dans le fait que les niveaux du prix d’exercice (seuil de financement) et de la barrière évoluent dans le temps. Le niveau du prix d’exercice est mis à jour quotidiennement, et le niveau de la barrière le premier jour ouvré du mois. Lorsqu’il y a un détachement de dividendes, le prix d’exercice et la barrière sont ajustés le jour même du montant du dividende net afin que cet événement soit neutre pour le prix du Turbo. Un Turbo Illimité Call est l’équivalent, pour l’investisseur de l’achat de l’actif sous-jacent, financé à hauteur du prix d’exercice par l’émetteur. Du fait de ce « prêt » de l’émetteur, un taux d’intérêt va être appliqué au prix d’exercice et à la barrière. C’est donc en fonction des taux d’intérêts et des détachements de dividendes que les barrières et prix d’exercices des Turbos Illimités évoluent dans le temps.

Quel est l’impact du détachement d’un dividende ordinaire sur les Produits de Bourse ?

Lorsqu’un dividende ordinaire est détaché, l’action baisse mécaniquement du montant du dividende détaché. En ce qui concerne les Warrants et les Turbos à maturité, l’impact est totalement neutre. En effet, le prix du produit est calculé à partir du cours de l’action ajusté de ce dividende net. Les dividendes étant connus à l’avance, nous nous servons de cette anticipation pour connaître le prix de l’action après le détachement du dividende. Le jour du détachement, le prix de l’action pris en compte dans le calcul du prix du Warrant ou du Turbo à maturité ne bouge donc pas et l’impact sur le produit dérivé est nul. L’impact du détachement de dividende est également neutre pour les Turbos Illimités. En effet, prix d’exercice et barrière sont ajustés du montant du dividende le jour du détachement.

Pourquoi la performance des Leverage et Short peut-elle être différente de l’effet de levier multiplié par la performance du sous-jacent sur une période particulière ?

Les cours des Leverage et Short suivent en temps réel la performance du sous-jacent multiplié par l’effet de levier quotidien fixe choisi (aux frais près). Vous pouvez donc être exposé aux mouvements du sous-jacent, multiplié par le levier choisi, sur une séance boursière.

Sur une période plus large, la performance du produit peut être différente de l’effet de levier multiplié par la performance du sous-jacent. En effet, le prix du produit va dépendre de la manière dont s’est comporté le sous-jacent durant chaque séance boursière composant la période en question.

Quel est l’impact de la volatilité sur le cours de mon Warrant ?

Il convient de distinguer la volatilité historique qui résulte des variations passées du cours du sous-jacent, de la volatilité implicite qui est basée sur l’évolution attendue du cours du support sur les marchés optionnels. Plus la volatilité implicite est importante, plus les probabilités qu’un Warrant hors de la monnaie passe dans la monnaie sont grandes. Une hausse de volatilité est donc favorable au prix d’un Warrant, qu’il s’agisse d’un Call ou d’un Put. Précisons que les Warrants se trouvant très en dehors de la monnaie, avec un faible Delta, sont tout particulièrement sensibles aux changements de volatilité. Le Véga quant à lui permet de calculer l’impact des variations de volatilité implicite sur le prix du produit. Notre outil gratuit « Calculateur de Warrants » disponible sur www.sgbourse.fr vous permettra de simuler facilement le prix du produit en fonction de vos anticipations relatives aux variations de volatilité.

Pourquoi certains de vos produits ne cotent pas entre 8 h et 9 h et après 17 h 30 ?

L’émetteur est teneur de marché et assure la liquidité sur tous ses Produits de Bourse en étant présent à l’achat et à la vente, sauf notamment lorsque la liquidité du sous-jacent est insuffisante pour permettre la cotation du produit. En dehors des heures d’ouverture du marché (9 h – 17 h 35 sur le marché actions par exemple), Société Générale s’appuie sur les échanges effectués sur les autres bourses mondiales, les échanges interbancaires ou sur le marché de gré à gré pour définir une fourchette de prix sur ses produits. Ainsi, si le volume d’échange est trop faible, c’est-à-dire qu’il n’y a pas assez de liquidité sur le sous-jacent, l’émetteur n’est pas en mesure de proposer un prix reflétant les conditions de marché et les produits indexés sur ce sous-jacent ne cotent pas.