LE SOUS-JACENT DU MOIS
Du vétéran au géant du cloud IA : Oracle frappe fort
Oracle Corporation, éditeur historique de logiciels fondé en 1977 et introduit en bourse en 1986, effectue un retour au premier plan porté par l’intelligence artificielle. Larry Ellison, 81 ans, toujours président du conseil et CTO, en détient 41 % – un ancrage rare parmi les géants de la tech.
Le 10 septembre 2025 restera une date marquante pour Oracle, dont le titre a flambé de près de 36 % à la clôture à Wall Street, une performance inédite depuis 1992. Cette envolée a propulsé la capitalisation autour de 922 Md$, générant près de 250 Md$ de valeur en quelques heures. Dans la foulée, la fortune de Larry Ellison a bondi d’environ 100 Md$, lui permettant de dépasser brièvement Elon Musk et de devenir l’homme le plus riche du monde.
Le catalyseur ? Quatre contrats pluriannuels à plusieurs milliards de dollars, ainsi qu’une ruée des acteurs de l’IA vers la puissance de calcul. OpenAI aurait signé un accord d’achat estimé à 300 Md$ sur cinq ans auprès d’Oracle – l’un des plus gros deals cloud jamais évoqués. Cette dynamique propulse Oracle au cœur de la bataille pour l’infrastructure IA, avec un carnet de commandes qui pourrait dépasser les 500 Md$ dans les prochains mois, selon Safra Catz, sa présidente directrice générale.
Cette flambée illustre le pari IA qui domine les marchés et propulse Oracle dans le Top 10 de Wall Street aux côtés de Nvidia, Microsoft, Alphabet et Amazon. Elle ravive toutefois le débat sur les valorisations, car le titre s’échange à près de 50 fois les bénéfices prévisionnels, un niveau rarement vu depuis la bulle internet. Dans le même temps, le secteur technologique affiche un ratio prix/bénéfices supérieur à 28, contre 22 en moyenne sur dix ans, tandis que la pondération des cinq plus grandes valeurs du S&P 500 frôle 30 %. McKinsey estime que les investissements dans l’IA pourraient atteindre 6,7 trillions de dollars d’ici 2030, imposant des flux de trésorerie colossaux.
Le spectre d’une bulle plane dans un marché porté par l’euphorie autour de l’IA. Toutefois, les fondamentaux d’Oracle – contrats massifs, écosystème multi cloud et carnet de commandes solide – apportent des arguments en faveur de la valorisation actuelle. La discipline de valorisation et de diversification reste un réflexe prudent.
Société Générale Produits de Bourse propose une gamme de produits à effet de levier (Warrants, Turbos) pour mettre en place de nombreux scénarios d’investissement sur cette valeur.
Matthieu Frézouls,
Société Générale Produits de Bourse, 23 septembre 2025
Produits pouvant intégrer un effet de levier présentant un risque de perte du capital en cours de vie et a l’échéance. Ces produits s’adressent à des investisseurs avertis possédant suffisamment d’expérience pour comprendre leurs caractéristiques et pour en évaluer les risques et capables de suivre leur évolution en temps réel. Les données relatives aux performances passées ont trait à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. Ceci est valable également pour ce qui est des données historiques de marché.
STRIKE 271
CHIFFRES CLÉS
C’est en dollars le niveau record atteint par l’once d’Or le 17 septembre en cours de séance. Le métal doré a bondi à un niveau historique suite à la décision de la Réserve fédérale américaine de réduire ses taux d’intérêt.
Source: Bloomberg
C’est en milliards d’euros la valorisation atteinte par la start-up française Mistral AI, figure montante de l’intelligence artificielle, lors de sa dernière levée de fonds. Le géant néerlandais des semi-conducteurs ASML a pris une participation stratégique en investissant 1,3 milliard d’euros.
Source : Reuters
C’est la chute enregistrée par le cours de l’action Sanofi le 4 septembre dernier, sa pire séance boursière depuis près de deux ans. Malgré les résultats positifs d’une étude clinique, Sanofi n’a pas su répondre aux attentes des investisseurs, qui ont sévèrement sanctionné le titre.
Source : Zonebourse