ÉDITO
Les yeux du monde sur NVIDIA
Souvenez-vous, il y a quelques jours encore, le monde était suspendu aux résultats trimestriels de celle dont la capitalisation dépasse les 4 500 milliards de dollars (1,5 fois plus que le PIB de la France, soit toute la richesse produite en 1 an dans l’hexagone)…
Le poids de NVIDIA, dans les valeurs technologiques ? Non, pas seulement ! Dans les indices américains ? Non, pas seulement ! Dans les bourses mondiales ? Non, pas seulement ! Dans l’ensemble de l’économie et dans l’histoire… Oui ! Pour certains, l’intelligence artificielle, dont NVIDIA fournit les puces les plus performantes, transformera le monde au même titre que la révolution industrielle ou les « autoroutes de l’information », comme était évoqué Internet il y a une trentaine d’années… Mais reprenons : son poids, donc, est tel qu’à elle seule, elle peut retourner une tendance et rassurer les investisseurs. Cette situation, totalement inédite, se retrouve également dans les choix des supports opérés par les investisseurs lors de leur investissement en Bourse. À l’inverse, dans les années 2000, lors des premières éditions du magazine Strike par exemple, le CAC 40 était leur sous-jacent préféré. En toute logique, les Français ne juraient que par l’indice pilote des valeurs françaises qu’ils connaissaient particulièrement et dont l’information était à la fois facilement accessible et familière.
Aujourd’hui, personne ne peut décemment passer à côté du récit passionnant de l’aventure de l’intelligence artificielle largement relayé dans la presse qu’elle soit généraliste ou spécialisée. Plus largement, c’est tout l’écosystème technologique des États-Unis qui prend le dessus sur les problématiques nationales, attire l’attention, par sa croissance, ses résultats et, il faut y faire particulièrement attention : sa volatilité !
C’est la raison pour laquelle près de la moitié des sous-jacents disponibles sur les produits de bourse sont des entités de droit américain contre moins de 10 % il y a encore quelques années1. En termes de volumes, la part des échanges sur les sous-jacents US dépasse régulièrement les 50 %1… On parle peu de la concurrence européenne dans ce domaine, plus de la concurrence asiatique qui remettrait en cause cette hégémonie, mais force est de constater que d’un point de vue strictement boursier, Wall Street dispose encore d’une avance certaine.
Enfin, et pour répondre aux exigences et aux obligations RSE que s’est fixées Société Générale Produits de Bourse, cette édition de Strike Magazine sera la dernière parution papier d’une longue série de 273 numéros ! Dès le mois prochain, Strike Magazine sera uniquement publié sur Internet. Chaque mois, vous pourrez retrouver sur le site Internet strike-magazine.fr la version PDF du magazine ainsi que la totalité des articles en ligne.
Très bonne « dernière » lecture papier.
Thibaud Renoult
Société Générale Produits de Bourse, 20 novembre 2025
1. Sources Société Générale, sur Produits SG offert au public en France, Belgique et Pays-Bas.
« Dans les années 2000, lors des premières éditions du magazine Strike (…), le CAC 40 était leur sous-jacent préféré. »
STRIKE 273
CHIFFRES CLÉS
C’est en points le niveau record atteint par le CAC 40 en séance le 13 novembre, un sommet historique pour l’indice parisien. Un rebond porté par la fin du shutdown américain qui avait ravivé l’appétit pour le risque et orienté les flux vers les actions européennes.
Source : Bloomberg
C’est en milliards de dollars l’estimation faite par Jensen Huang, PDG de Nvidia, des investissements mondiaux dans les infrastructures d’IA d’ici la fin de la décennie. Pour lui, l’intelligence artificielle marque « le début d’une nouvelle révolution industrielle ».
Source : Zonebourse
C’est la hausse enregistrée par le cours de l’action Thales depuis le 1er janvier, seconde meilleure performance du CAC 40 en 2025. Une progression portée par la forte demande dans la défense et la cybersécurité, renforcée par la montée des tensions géopolitiques.
Source : Zonebourse



