La Banque Centrale Européenne (BCE) a annoncé le 11 mars une accélération dans son programme d’émission de monnaie afin de limiter les coûts d’emprunt dans la zone euro. Elle signale ainsi aux marchés sceptiques qu’elle est déterminée à bâtir une reprise économique solide et pérenne.

Préoccupée par le fait qu’une hausse des rendements obligataires pourrait faire dérailler la reprise dans les 19 pays de l’Union européenne, la BCE a déclaré qu’elle utiliserait plus généreusement son programme d’achat d’urgence en cas de pandémie (PEPP). Au cours des prochains mois, environ 1,85 billion d’euros devraient être mobilisés afin de stopper toute hausse des coûts de financement de la dette.

Ainsi, Christine Lagarde a annoncé que la BCE rachèterait pour plus de 60 milliards d’actifs par mois au deuxième semestre.

Joe Biden a promulgué, jeudi 11 mars, son plan massif de soutien à l’économie américaine. Cette injection de 1,9 billion de dollars, soit environ 8 points de PIB dans l’économie, est censée aider l’Amérique à surmonter la crise économique liée à la pandémie du Covid-19.

Dans le pays le plus endeuillé au monde, le président américain compte sur une campagne massive de vaccination et ce plan de soutien pour sortir les États-Unis de la crise. Ce plan prévoit notamment des aides alimentaires, un soutien aux écoles et aux collectivités locales, mais également le versement d’un chèque de 1 400 dollars à tous les américains gagnant moins de 75 000 dollars par an, soit environ 80 % de la population américaine. Selon certains analystes, ce plan de relance pourrait apporter jusqu’à 3 points de croissance cette année. La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, prévoit même un retour au plein emploi dès l’an prochain.

Paul Morin
Société Générale Produits de Bourse