AutoZone
L’étincelle pourrait ne pas être loin pour le géant américain
Longtemps porté par une trajectoire boursière quasi ininterrompue, le géant américain des pièces détachées marque le pas depuis l’automne. Le titre a corrigé d’environ 20 % en quelques mois, rattrapé par l’impact des tarifs douaniers et une pression temporaire sur les marges. La sanction paraît toutefois sévère compte tenu des fondamentaux.
Comme son concurrent O’Reilly Automotive, AutoZone bénéficie de fortes tendances structurelles. Dans un contexte économique incertain, les ménages américains privilégient l’entretien de leurs véhicules et le marché de l’occasion plutôt que l’achat de voitures neuves. Cette dynamique soutient la demande alors que le marché des pièces détachées conserve une forte proximité physique sur le commerce en ligne. De plus, le maillage dense du territoire américain permet à AutoZone de continuer de gagner des parts de marché.
Les résultats récents ont néanmoins révélé un recul des marges d’environ deux points sur un an. Cette faiblesse s’explique en grande partie par un effet comptable lié à la méthode LIFO, plus que par une dégradation opérationnelle. Les droits de douane constituent un vent contraire, mais le groupe parvient jusqu’ici à en atténuer l’impact grâce à des hausses de prix ciblées.
Sur le plan opérationnel, la dynamique reste forte. Le groupe a ouvert 53 magasins sur le trimestre et prévoit environ 350 ouvertures sur l’ensemble de l’exercice. L’activité professionnelle, en particulier, affiche une croissance à deux chiffres et renforce la visibilité à moyen terme. Les marques propres poursuivent également leur montée en puissance. Dans ces conditions, la correction récente semble excessive. AutoZone se négocie désormais autour de 19 fois les profits attendus, un niveau inférieur à sa moyenne récente malgré les bonnes perspectives. Nous sommes positifs sur la valeur avec un prix cible à 3 950 USD à moyen terme.
Adrien Chavanne
© 2025 zonebourse.com, 23 décembre 2025


