CAC 40

Balloté entre deux eaux

L’indice parisien, tout comme les marchés européens, évolue à l’équilibre ces dernières semaines. Les trajectoires se font ainsi plus hésitantes, résultant certainement de la faible volumétrie des échanges en cette traditionnelle période de creux estival.

Par ailleurs, les inquiétudes des investisseurs ne faiblissent pas sur le front de la pandémie, qui représente toujours un danger sur la reprise économique, dans un contexte où les relations entre Pékin et Washington restent glaciales.

Plus concrètement, si la situation sanitaire semble s’améliorer aux États-Unis, les opérateurs craignent une seconde vague en Europe alors que le décompte journalier de contaminations au Covid-19 tend de nouveau à s’emballer dans certains États. Les mesures de quarantaine se multiplient sur le vieux continent et rappellent aux marchés que la circulation du virus ne faiblit pas. La peur de revoir se multiplier des mesures de confinement dans le monde, préjudiciables à la reprise économique, limite naturellement les initiatives acheteuses. En toile de fond, les relations sino-américaines cristallisent aussi à un point de friction important à l’heure où l’administration Trump impose à Huawei de nouvelles restrictions en matière d’achats de composants électroniques.

Néanmoins, le nombre d’indices boursiers passant en territoire positif depuis le 1er janvier s’est allongé cet été. Les bourses chinoises ont fait un bond gigantesque en quelques semaines tandis que le bouton “vendre” est toujours porté disparu à Wall Street, à l’image du S&P500 du Nasdaq 100 qui évoluent sur des niveaux vierges de cotation. Cette bonne orientation des places américaines n’est pas sans lien avec la saison des publications semestrielles, qui a eu le mérite d’apporter davantage de visibilité sur l’activité des sociétés et l’impact économique du Covid-19 à l’échelle des entreprises.

À ce jour, la plupart des sociétés du S&P500 ont publié leurs résultats semestriels. Si plus de 80 % des entreprises ont publié des bénéfices supérieurs aux attentes, il convient de rappeler que ces derniers s’établissent évidemment en deçà de leur niveau d’avant crise. Factset estime que les bénéfices réalisés au deuxième trimestre de cette année ont baissé de 33 % par rapport à ceux du T2 2019. Sans grande surprise, les valeurs technologiques tirent cette moyenne à la hausse, à l’image des très bons résultats des GAFAM, qui demeurent incontestablement les grands gagnants de la crise sanitaire. En Europe, le bilan est moins brillant. Parmi les sociétés ayant dévoilé leur performance semestrielle, 60 % ont battu le consensus des analystes et les résultats nets se sont en moyenne dégradés de 50 % en glissement annuel.

Du côté des statistiques, les dernières données macroéconomiques tendent à rassurer les marchés, particulièrement outre-Atlantique. Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont élevées à 963 000 et passent ainsi sous la barre du million pour la première fois depuis le mois de mars. Les indices PPI et CPI progressent aussi au-dessus des attentes tandis que l’immobilier US tient mieux que prévu à l’image des derniers chiffres résilients sur les mises en chantier de logements et les permis de construire.

D’un point de vue technique, en données hebdomadaires, le CAC 40 marque une pause depuis de nombreuses semaines après avoir brièvement dépassé la barre des 5 200 points en juin dernier. Depuis, l’indice parisien évolue entre deux bornes, grossièrement situées à 4 800 et 5 200 points. La configuration apparaît donc neutre, un diagnostic confirmé par une analyse en unités de temps journalières puisque les principales moyennes mobiles (20, 50, 100 jours) évoluent à l’horizontale. Dans ce cadre, on favorisera le débordement de ce range pour agir dans un sens comme dans l’autre.

Jordan Dufee
© 2020 zonebourse.com, 24 août 2020

CAC 40

Source : Les données chiffrées macroéconomiques proviennent de Bloomberg
Indice Stoxx 600 : indice boursier composé des 600 principales capitalisations boursières européennes.

Les données relatives aux performances passées ont trait à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. ceci est valable également pour ce qui est des données historiques de marché.

les autres indices

Dow Jones

OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME

Le Dow Jones poursuit son rattrapage, mais contrairement aux autres grands indices de Wall Street, il n’a pas rallié ses sommets historiques. Lesté par ses valeurs aéronautiques, pétrolières et bancaires, le plus ancien indice de New York semble manquer de carburant haussier à l’approche du gap laissé ouvert le 24 février dernier. Une correction peut ainsi prendre forme sous les 28 000 points, jusqu’au prochain support majeur situé à 26 300 points.

Nasdaq 100

OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME

Le Nasdaq 100 demeure le grand gagnant de l’année, avec près de 60 % de reprise depuis son point bas du 23 mars et une performance annuelle qui avoisine désormais 30 %. L’indice poursuit sa course aux records en direction des 11 400 points et seule une rechute sous les 10 800 points mettrait à mal les velléités haussières, suggérant l’amorce d’une correction en direction des 10 400 puis des 9 600 points.

Nikkei

OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME

Le Nikkei évolue à quelques encablures d’une zone de résistance de long terme à 24 000 points. À plus court terme, le sens de la sortie des 22 300/23 300 points permettra de mettre à profit un retour rapide sur les points hauts annuels ou au contraire, de nouveaux dégagements avec les 21 400/21 000 points en ligne de mire.

Source : Zonebourse
Les données relatives aux performances passées  ont trait à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. ceci est valable également pour ce qui est des données historiques de marché.