LE BRENT

Choc brutal sur la demande

Face à la crise inédite que traverse l’industrie pétrolière, tourmentée par les impacts économiques du Covid-19 et la guerre des prix lancée par l’Arabie Saoudite, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses principaux partenaires, réunis au sein de l’Opep+, se sont accordés sur une réduction de leur production de 9,7 millions de barils (mbj) par jour en mai et en juin. Nous parlons d’une réduction de près de 10 % de la production mondiale, nécessaire pour éviter le pire. Toutefois, bien que des coupes supplémentaires soient envisagées, avec la barre des 20 mbj plusieurs fois avancée, les prix ne parviennent pas à rebondir. Les principales inquiétudes du marché se portent sur la demande, momentanément annihilée par les mesures de confinement prises dans le monde entier.

À ce titre, l’Agence internationale de l’énergie a indiqué anticiper une chute historique de la demande en 2020, de l’ordre de 9,3 mbj. L’OPEP lui a emboîté le pas quelques jours plus tard en avançant une baisse de la demande de brut de près de 6,85 mbj, soit la première baisse de la consommation de pétrole depuis 2009. Dans ce contexte, tous les regards se portent sur les capacités de stockage de l’industrie, qui pourraient arriver à saturation dès le mois de juin aux États-Unis. L’évolution des stocks hebdomadaires est donc suivie de près par les opérateurs, d’autant qu’ils enregistrent une hausse pour la douzième semaine consécutive. Techniquement, en unités de temps hebdomadaires, le cours du Brent reste déprimé et évolue loin de ses moyennes mobiles à 20, 50 et 100 semaines. Dans ce mouvement de fond baissier, une zone d’accumulation peut toutefois prendre forme, entre 25 et 35 USD. Une sortie des prix de cette large zone de congestion pourra être mise à profit dans un sens comme dans l’autre.

Jordan Dufee
© 2020 zonebourse.com, 22 avril 2020

OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME

Source : Surperfomance

La valeur de votre investissement peut varier. les données relatives aux performances passées et simulations de performances passées ont trait ou se réfèrent à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. ceci est valable également pour ce qui est des données historiques de marché.