EN PRIVÉ

Le Money Management

Les bases du Money management impliquent que l’on n’investisse pas tous ses œufs dans le même panier et que l’on diversifie ses investissements. L’impact d’une forte baisse d’un titre sera ainsi plus faible à l’échelle de l’ensemble du portefeuille.

Les étapes du Money Management

ÉTAPE 1

Pour hiérarchiser l’intérêt d’une opportunité par rapport à une autre, l’investisseur dispose de plusieurs outils :

  • Estimer le profit anticipé,
  • Définir le risque associé (stop loss),
  • Évaluer le niveau d’investissement requis pour prendre position.

Conclusion : plus le profit anticipé est important pour un niveau de risque donné, meilleure sera l’opportunité d’investissement. 

ÉTAPE 2

Le risque global correspond à la fraction du capital que l’investisseur accepte de prendre toutes positions confondues.

Par exemple : accepter de risquer 100 % de son capital peut être particulièrement ruineux si chaque position est perdante. À l’inverse, ne risquer que 1 % du capital limite fortement votre potentiel de gain. Classiquement, plus le niveau de profit espéré est important, plus le degré de risque pris l’est aussi. Dans la littérature, le risque global est souvent limité à 6 % du capital.

La règle des 6 % :

Principe : à chaque fois que votre compte de bourse baisse de 6 % par rapport au niveau du début du mois, il convient d’arrêter d’investir jusqu’à la fin du mois courant.

Exemple : avec un capital de 50 000 €, vous pouvez risquer sur le mois 3 000 € au maximum.

ÉTAPE 3

À partir du moment où l’investisseur a défini la fraction du capital qu’il accepte de prendre sur l’ensemble de ses positions, il convient de répartir ce risque par position.

Pour répondre à cet impératif, plusieurs solutions sont possibles :

– Allouer le même niveau de risque (perte) à chaque transaction. Implicitement, cela revient à dire que les opportunités présentent toutes le même attrait, ce qui est rarement le cas sur le marché.

– Pour contourner ce handicap, il semble bien plus intéressant de retenir une méthode de money management qui tienne compte du potentiel inhérent à chaque position pour définir le niveau de risque que l’on accepte de prendre sur chaque ligne du portefeuille.

De son côté, le potentiel intrinsèque d’un investissement se définit par :

  • la probabilité de succès,
  • le niveau de risque/rendement (R/R).

ÉTAPE 4

Avant d’ouvrir une position en bourse, il est impératif d’évaluer avec précision le niveau à partir duquel la détention de l’actif (action, Produit de Bourse, etc.) ne se justifie plus.

Pour faire simple, vous devez définir le niveau de stop-loss avant de passer votre ordre sur le marché. Une fois en position, il sera bien plus facile de se focaliser sur le gain espéré et négliger la perte potentielle. Mais attention, baser sa stratégie d’investissement sur l’espoir plutôt que sur le réalisme conduit inexorablement à la ruine. Classiquement, le risque accepté par position correspond à 2 % du capital boursier.

La règle des 2 % :

Principe : limiter la perte sur une position à 2 % du boursier.

Qu’est-ce que le capital boursier ? Il intègre uniquement les sommes détenues sur votre compte de bourse, y compris les positions ouvertes.

Application : avec un capital de 50 000 €, vous pouvez risquer sur une position 1 000 € au maximum. 

ÉTAPE 5

Vous détenez un portefeuille boursier de 100 000 € au 1er décembre.

> Déterminez le niveau de perte maximal sur votre compte boursier et la perte maximale acceptable par opération.

Le 8 décembre, l’action X présente une configuration graphique intéressante. Elle s’échange à 25 euros pour un objectif situé à 38 euros et un stop de protection à 21 euros.

> Calculez le nombre maximum d’actions que vous pourrez acquérir en prenant en compte les éventuels frais de courtage.

Le 15 décembre, les actions Y et Z présentent elles aussi des configurations alléchantes. Vous décidez de les acheter en vous exposant au risque maximal (2 % par position).

Le 17 décembre, vous êtes intéressé par l’action A aux perspectives attractives.

> Combien d’actions A pouvez-vous acheter ?
Que faut-il attendre pour pouvoir se positionner sur le titre A ?

Le 20 décembre, le titre X progresse à 28 euros et semble accélérer.

> Que faites-vous ? Pouvez-vous alors vous positionner sur le titre A qui n’a pas évolué depuis le 17 décembre dernier ?

Le 21 décembre, le titre Y enfonce votre stop de protection. Pour vous refaire, vous décidez d’investir sur la valeur C.

> Faites-vous le bon choix ? Pourquoi ? 

Correction

> Perte maximale sur le compte boursier et par opération :
règle des 6 % soit 6 000 €, règle des 2 % soit 2 000 €.

> Nombre d’actions maximum à acheter : PRU = 25,25 euros,
soit une perte potentielle de 4,25 euros par titre.
Vous pouvez donc acquérir au maximum 470 actions.

> Nombre d’actions A à acheter : aucune car vous êtes déjà exposé au risque maximum de 6 000 € sur votre portefeuille.

Pour acquérir les titres de l’action A, vous devez sécuriser
au moins une ligne sur les titres détenus en portefeuille avec
un stop sur le point mort.

> Vous relevez le stop au point mort sur X et pouvez à ce moment exposer 2 % du capital sur A.

> Non, vous ne pouvez pas investir sur la valeur C car vous venez de perdre 2 % de votre capital et vous êtes déjà exposé
à hauteur de 4 % sur Z et A.

Article rédigé par ZoneBourse.com