l’euro/dollar
L’équilibre devrait perdurer sur la parité
L’année 2020, déjà étoffée en évènements majeurs, arrive à l’aube de son dernier trimestre toujours marquée par les incertitudes. Le relief de cet exercice historique a, jusqu’à présent, plutôt profité à la monnaie unique. Ce parcours encourageant, initié principalement par une politique de relance européenne mieux coordonnée, devra néanmoins affronter quelques vents contraires. En premier lieu, le retour à un confinement partiel en Europe, suite à la recrudescence des cas sanitaires qui identifie l’arrivée de la deuxième vague du virus. Ce retour aux mesures exceptionnelles aura forcément un impact économique significatif et risque de freiner la reprise dans la zone euro voire de générer un double creux en forme de W.
La politique sans limite de la BCE s’ajoute aux obstacles de la valorisation de l’euro, appliquant une stratégie toujours plus laxiste, avec des rachats d’actifs massifs et permettant ainsi aux États de financer leurs plans de soutien mais aussi leur politique budgétaire. La présidente Christine Lagarde n’hésite pas à affirmer « s’il faut faire plus, nous ferons plus ». Une posture qui en dit long sur ses intentions.
Outre-Atlantique, la période d’incertitude précédant les élections américaines pourrait profiter au dollar créant une demande de précaution additive sur le billet vert. A contrario, un accord sur des mesures de relance aux États-Unis redonnera de l’intérêt à la monnaie unique.
À la lecture de ces arguments, la parité devrait par conséquent continuer ses oscillations à l’intérieur d’une fourchette de prix qui s’identifie clairement sur un graphique hebdomadaire. La moyenne mobile vingt semaines devrait stopper les initiatives vendeuses sur les 1.16 USD alors qu’au niveau de la borne supérieure, la résistance à 1.19 USD restreindra les élans haussiers de la devise européenne. La configuration devrait donc maintenir l’équilibre sur la parité.
Patrick Rejaunier
© 2020 zonebourse.com, 20 octobre 2020