CAC 40

Vers une fin d’année animée

Malgré de brefs épisodes de nervosité en raison des pressions inflationnistes, de l’envolée des prix à l’énergie, des difficultés d’approvisionnement, du ralentissement économique chinois ou encore de la possible réduction des mesures de soutien des banques centrales, l’appétit pour le risque semble globalement intact sur les marchés actions.

Les écarts tendent néanmoins à se creuser en fonction des différentes zones géographiques, avec des indices américains qui évoluent à leurs plus hauts historiques tandis que l’Europe fait globalement du surplace et que l’Asie reste à la traîne.

Comme le mois dernier, les marchés restent confrontés aux mêmes problématiques mais elles n’apparaissent pour le moment pas suffisamment perturbantes pour les intéresser. En Chine, le ralentissement économique se confirme, avec un PIB qui a progressé de seulement 4,9 % au troisième trimestre (contre 7,9 % au second) selon les statistiques officielles, et une production industrielle en hausse de seulement 3,1 % (5,3 % précédemment). Autre élément notamment, les craintes de défaut du géant Evergrande refont surface, laissant craindre une contagion au système financier.

Aux États-Unis, les données apparaissent contradictoires. L’économie demeure robuste, à l’image du marché de l’emploi (taux de chômage à 4,8 % avec seulement 194 000 créations de postes) mais l’inflation semble persister avec des prix à la consommation en hausse de 5,4 % sur l’année. La Chine avait également alimenté les craintes avec des prix à la production en hausse de 10,7 % sur un an en septembre, un chiffre inédit au XXIe siècle pour l’ancien Empire du Milieu.

Les opérateurs naviguent à vue en attendant de connaître l’évolution des politiques des banques centrales, la BCE et la Fed prônant pour le moment que l’inflation demeurerait passagère, actant néanmoins d’un récent ralentissement économique sous l’effet de la flambée des prix de l’énergie ou des problèmes de pénuries et d’approvisionnement…

La récente progression des marchés financiers reste indubitablement liée au début de la saison des résultats trimestriels, alors que les prévisions de bénéfices sont progressivement relevées. Pour le moment seulement 14 % des sociétés du S&P500 ont publié leurs chiffres pour le troisième trimestre. Plus de 80 % d’entre elles ont dépassé les attentes (selon le consensus Factset) avec des bénéfices qui devraient en moyenne progresser de 30 % par rapport au trimestre précédent (contre 27,5 % fin septembre). L’amélioration de ces perspectives est pour le moment liée à la bonne contribution des valeurs financières américaines ou de celles du luxe en Europe.

L’attention devrait ainsi rester focalisée sur les prochaines publications et les perspectives des sociétés dans les semaines à venir ; la volatilité pourrait alors être au rendez-vous.

D’un point de vue graphique, contrairement à Wall Street, l’Europe se montre plus fébrile, à l’image du CAC 40 plus hésitant, évoluant depuis plusieurs semaines dans la zone des 6 520/6 730 points. Sur cette échelle de temps, la dynamique demeure néanmoins positive au-dessus des 6 520 points.

En données journalières, le range s’élargit quelque peu (6 455/6 760 points). Il faudra attendre la sortie de cette large zone d’indécision pour renouer avec une dynamique affirmée. La volatilité pourrait néanmoins rester élevée, en raison de la saison des résultats qui bat son plein et des prochaines données concernant l’inflation qui pourraient avoir un impact majeur sur les politiques monétaires des banques centrales. Le débordement des 6 760 points devrait permettre à l’indice de retourner rapidement vers ses records annuels voire historiques. A contrario, sous les 6 455 points, on pourrait assister à des dégagements plus marqués avec les 6 300 points comme premier objectif majeur, scénario tout à fait compatible avec une prochaine réduction du soutien monétaire de la Fed ou de la BCE

Laurent Polsinelli
© 2021 zonebourse.com, 21 octobre 2021

CAC 40

Cours au 21 octobre 2021

Source : Les données chiffrées macroéconomiques proviennent de Bloomberg

Les données relatives aux performances passées ont trait à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. ceci est valable également pour ce qui est des données historiques de marché.
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les autres indices

Dow Jones

OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME

En dépit des craintes inflationnistes et d’un durcissement des politiques monétaires, le Dow Jones vient d’inscrire un nouveau record absolu, porté par les premières publications de sociétés globalement de bonne facture. En données hebdomadaires, la tendance est clairement haussière et l’indice se dirige vers les 37 000 points. Seul un retour sous les 34 300 points militerait pour l’amorce d’une consolidation en direction des 33 290 points.  LP, 21/1O/2021

Nasdaq 100

OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME

Après avoir rebondi sur sa moyenne mobile à 20 semaines, le Nasdaq100 prend le même chemin que son homologue américain, revenant rapidement à proximité de ses records historiques. à court terme, le sens de sortie des 14 790/15 650 points permettra de mettre à profit une probable accélération haussière en direction des 17 000 points, ou au contraire, un retour rapide vers les 14 000 points. LP, 21/10/2021

Nikkei

OPINION MOYEN TERME
OPINION LONG TERME

Après sa forte poussée de mi-août à mi-septembre, le Nikkei subit de nouveaux dégagements, dans un contexte de ralentissement économique, de poussées inflationnistes et de remontée du yen. L’indice japonais évolue au milieu du range 27 000/30 500 points et seule la sortie de cette zone permettra de renouer avec
une dynamique affirmée. A court terme, un biais baissier restera néanmoins privilégié.  LP,
21/10/2021

Source : Zonebourse
Les données relatives aux performances passées  ont trait à des périodes passées et ne sont pas un indicateur fiable des résultats futurs. ceci est valable également pour ce qui est des données historiques de marché.